28 sept. 2007

dans le plat!




z


bn

27 sept. 2007



















DE QUEL PIED ?

26 sept. 2007


J'AI MARCHÉ DANS LA MERDE
MAIS JE NE LE DIS À PERSONNE.






25 sept. 2007

Il ne savait plus vraiment comment les choses avaient commencé. Mais tout d’un coups, elles s’étaient assimilées à lui, à son esprit, sa propre identité. Elles s’étaient imposées, transparentes, évidentes. Etrangement essentielles. Pas forcément tout de suite, certes. Mais peu à peu. Comme une habitude. Une habitude de n’avoir pas d’habitudes. Plus d’habitudes à soi. Parce que tout simplement, il avait perdu l’habitude d’être soi. Ou plutôt d’être à soi. Oui, c’est ça. D’être à soi. Les choses avaient fait qu’il n’était plus à soi, pour soi. Son soi avait pris part aux autres. Il s’était fondu aux autres, à coeur et corps ouverts. Prêt à se perdre. Lâcher prise. L’emprise.
Avant, il avait toujours peur des autres. Ou plutôt, peur pour son soi. Il préférait toujours se mettre à l’écart. Pour préserver la distance. Et toujours, à la fin d’une journée et des années, retrouver ses contours. Pas forcément clairs et nets, mais propres à lui. Il pensait toujours «moi» «le monde» comme deux éléments qui cohabitaient, se frôlaient, mais restaient bien distincts et n’avaient pas grand chose en commun.
Ce n’est pas qu’il n’aimait pas les autres. Bien au contraire, il avait toujours ressenti une grande admiration, voire une fascination pour tous ces gens et ces corps, qui savaient se découper, avec précision, de la masse, tout en faisant parti plus que jamais du monde. Dont l’image semblait, toujours juste, toujours en harmonie, parce que toujours loin. Parce que tout simplement autre. C’est cette harmonie qui le fascinait tant. Ainsi que cette image qu’il croyait simple, parfaite, et qu’il brandissait dans sa tête, comme une icône, un modèle. Bien calculé. Imperturbable.
Une image, une harmonie, une perfection... quelles foutaises obsédantes ! Qui l’avaient retenu si souvent, si longtemps. Aujourd’hui il avait compris, que sa perception d’alors du monde, l’en avait coupé, plus que jamais. Ce monde qui s’agitait, l’attirait autant qu’il épuisait. Aujourd’hui, il savait que ce n’était pas les gens qui l’avaient fatigué. C’était cette retenue constante, qu’il s’était infligée, presque automatiquement, à lui-même. Il avait cru que le vivant était laid. Il avait fuit son être et contraint sa personne, parce que la matière, dont il était fait, respirait à chaque seconde, pour lui rappeler son existence, sa ridicule et omniprésente présence. Oui, c’était bien cette retenue qui avait réduit, en même temps, son énergie et ses mouvements. Et son mouvement global, dans l’espace et le temps.

Il ne savait plus vraiment comment les choses s’étaient passées. Il y avait surement dû avoir un déclic, un accroc, un rien qui l’avait marqué et lui avait donné cet élan. Une goutte d’alcool qui l’avait distillé, une bouffée de fumée qui l’avait évaporé. Un désespoir flou, et profond, qui l’avait enfoncé. Au point de se laisser aller. De perdre cette rigueur, si longtemps infligée. Un courant d’air qui avait ouvert, les volets, la fenêtre. Le ciel, l’univers qui avait écrasé les murs qui l’enfermaient, de tout son poids. Pour les faire voler, en miettes. Vers l’horizon, l’inconnu, l’ailleurs. Ne laissant qu’une ligne, une frontière, même plus, à passer.
D’ailleurs, les choses n’avaient pas attendu qu’il la franchisse. C’étaient elles qui l’avaient saisi, comme aspiré, avec une telle force qu’il s’y était abandonné. Et tout d’un coups, il avait eu le sentiment d’être porté. Tout ce contre quoi il avait lutté, à présent, le berçait et l’enveloppait. Il avait ressenti un tel bien être, soudain, qu’il y avait plongé, la tête la première. Sans hésitation. En oubliant même de prendre sa respiration.
Il n’avait pas oublié qui il était. Mais cela avait soudain perdu son importance, pris un autre sens. Il n’avait pas disparu, mais il était parti, en promenade, à travers l’espace temps, les gens. Lui qui avait toujours ressenti son corps comme un tas, lourd et hermétique. C’était comme s’il était parvenu à le faire voler en éclat. Sa matière s’était dispersé, participant à créer une unité. Parfois il avait l’impression de tenir les atomes entre ses mains. Alors il jouait avec, comme avec des légos. Il les assemblait, les uns à côté des autres, en molécules, en d’immenses monticules, sans formes et sans fin... Et quand il se lassait, son être se mettait à trembler, jusqu’à la première fissure, jusqu’à ce que tout dégringole et s’éclabousse. Alors il attendait, tranquillement, que tout s’apaise et se calme, pour reformer une idée. Ou bien, il se laissait glisser, toujours plus loin.



Lélédime Bucter.

un'baciooO


20 sept. 2007

19 sept. 2007





18 sept. 2007

15 sept. 2007

9 sept. 2007

elle s'infiltre en moi comme une drogue doucereuse
et provoque une addiction malsaine et schizophrène

8 sept. 2007

forest



5 sept. 2007

alice malade in lyon


3 sept. 2007

oh leah