EH LES AMIS C'EST LE PRINTEMPS !

Bien le bonjour à toi, chère damoiselle et moineau


J’imaginais pas réellement ça, en fabriquant des dessins dans ma tête, de ce que ma vie serait ici.
Je vais tous les soirs au bar qui est à côté de chez moi. Ils ont fini par me connaître, les barmans. C’est un sentiment sympa d’arriver dans un bar, et de savoir qu’il y aura toujours quelqu’un que tu connais.
Ca vient tout seul, tu te mets à faire des bises, de plus en plus souvent avec le temps. Et tu finis par perdre tes amis de vue, parce qu’ils sont assis sur des chaises d’écoliers. Et toi, tu vadrouilles, d’un côté à l’autre. Un slalom entre des chaises, des verres trop proches d’un bord de table et des fesses inconnues. Des petits pardons incompréhensibles s’esquivent. Je sais que tu n’aimes pas beaucoup les bars. Mais c’est bien, quand même. Bêtement. Juste un truc à la con qui te fais apprécier là où tu vis. Tu te sens un peu star.

L’attention importe. Toute futile qu’elle soit. C’est un peu un concours, en arrivant. Qui connaîtra le plus de personnes. Tu sais jamais trop qui gagne. Ou plutôt, si, tu le sais, mais tu t’énerves. Parce que tu t’ennuies. Parce qu’il danse, à côté, trop proche d’une jeune fille moins belle que toi. Forcément, à ce moment, tu t’en fiches un peu de savoir s’il connaît plus de monde que toi. Il la connaît, elle, et te dénigre. Comme si tu n’existais pas. Une ombre parmi d’autres, la clope au bec. Y’a peut-être une tendance masochiste à rester, à ce moment là. Le regard qui se déscotche pas. Le front se plisse, et la respiration se fait plus franche. Pas à cause du manque d’air. Jusque parce que y’a cette sensation, dont on ne peut dire rien d’autre qu’elle donne l’impression de se noyer à l’air libre.

On s'achète une maison à la mer, hein?

ah chouette ! je vais regarder ça. merci roxane.

la planète sauvage c'est pas de Topor c'est de René Laloux déja HEIN!
et oui c'est complètement trop chouette.

bénédicte,
c'est La planète sauvage de Topor qu'il faut que tu regardes
bonne journée